Creole Jambalaya

Publié le par Run

Quand votre regard d'enfant se pose sur une mappemonde, suis sûr qu'il y a une ville qui vous donne des étoiles dans les yeux, pareil quand vous entendez son nom dans un film, à la radio, dans un journal. Certains c'est NYC, Rome, Rio, d'autres Le Caire, Buenos Aires ou Ushuaia; moi j'avoue que La Nouvelle Orléans en Louisiane était sur ma liste. Mais voilà, il faut parfois que les planètes s'alignent, car rien ne m'y amenait. Et puis le hasard fait que ce soir j'y dors.

"There's a moon over bourbon street tonight I see faces as they pass beneath the pale lamplight" (Sting)

1. Un trolley arpente le vieux quartier français, on doit sûrement aller dans de beaux endroits avec lui, mais je n'ai pas le temps d'en profiter 2. Les panneaux nous amènent tous en France 3. Chaque vieille rue a sa plaque avec son histoire
1. Un trolley arpente le vieux quartier français, on doit sûrement aller dans de beaux endroits avec lui, mais je n'ai pas le temps d'en profiter 2. Les panneaux nous amènent tous en France 3. Chaque vieille rue a sa plaque avec son histoire
1. Un trolley arpente le vieux quartier français, on doit sûrement aller dans de beaux endroits avec lui, mais je n'ai pas le temps d'en profiter 2. Les panneaux nous amènent tous en France 3. Chaque vieille rue a sa plaque avec son histoire

1. Un trolley arpente le vieux quartier français, on doit sûrement aller dans de beaux endroits avec lui, mais je n'ai pas le temps d'en profiter 2. Les panneaux nous amènent tous en France 3. Chaque vieille rue a sa plaque avec son histoire

A peine arrivé dans la ville, que je cherche la fameuse rue Bourbon dans le Vieux Carré français. J'ai encore la chanson de Sting dans ma tête. J'ai en tête des défilés de Mardi gras, des groupes de jazz qui excitent les foules, des gens qui chantent et dansent au son du banjo, bref mon imaginaire est rempli de tout ça. J'entre dans Bourbon. Que des pubs et commerces sans intérêt, pas mal de gens errants, une atmosphère glauque. On est mardi soir et tout s'écroule. Comme si, après tout ce temps, je n'étais pas arrivé au bout du chemin au bon moment. Je venais de louper ma rencontre avec cette ville idéalisée. La Nouvelle Orléans c'est 400 ans d'histoire française et espagnole, de l'esclavage, une tradition culinaire créole, une architecture flamboyante, mais en ce moment précis je ne vois rien de tout ça. Une bière s'avale dans une maison séculaire, mais elle est servie dans du plastique. Puis s'ensuit un plat mijoté à base tomate, des crevettes, du riz et des épices, voici le créole Jambalaya. C'est délicieux. La soirée se termine mieux, mais j'ai un petit goût amer qui reste en bouche.

4. La rue Borbon ou la rue de la soif, très longue d'au moins 1km, elle voit des milliers de touristes l'arpenter5. La fameuse maison Lafitte Blacksmth, datant de 1770, on se croirait en Bretagne. Cette maison appartenait à deux pirates, Jean Lafitte et René Beluche, ça ne s'invente pas.
4. La rue Borbon ou la rue de la soif, très longue d'au moins 1km, elle voit des milliers de touristes l'arpenter5. La fameuse maison Lafitte Blacksmth, datant de 1770, on se croirait en Bretagne. Cette maison appartenait à deux pirates, Jean Lafitte et René Beluche, ça ne s'invente pas.

4. La rue Borbon ou la rue de la soif, très longue d'au moins 1km, elle voit des milliers de touristes l'arpenter5. La fameuse maison Lafitte Blacksmth, datant de 1770, on se croirait en Bretagne. Cette maison appartenait à deux pirates, Jean Lafitte et René Beluche, ça ne s'invente pas.

La nuit passe. Mon cerveau rumine. Je décide de me lever tôt et pars courir. J'ai le sentiment profond que je ne dois pas en rester là avec cette ville qui fut d'abord française, puis espagnole, puis à nouveau française, avant que Napoléon Bonaparte ne la vende aux américains en 1803 pour 80M de francs. Ainsi la Louisiane française devint un état US, et l'est toujours. A cette époque les créoles de Saint-Domingue afflue en Louisiane, et vont amener avec eux leur cuisine. Moi, ce matin, je cours donc dans des rues aux immeubles haut, je passe devant l'ancienne bourse d'échange du coton, puis je sillonne des rues aux maisons à taille humaine, et j'arrive vers un parc, qui m'amène face à un monument qui m'a explosé le regard: la Mississippi river. Je pense à tous ces livres, tous ces films, tous ces documentaires, avec les bateaux avec roue à aube. Le soleil n'est pas levé, et je profite. Je suis en train de faire le deuil de mon rendez-vous manqué d'hier. Peu de monde dans les rues, il est 6h30.

6. La station centrale du French market 7. Le style est là aux couleurs douces 8. Cet édifice abrite un restau cajun/créole à un angle du Jackson square, un endroit surement unique aux USA car on se croirait dans une ville espagnole avec des trottoirs avec arcades
6. La station centrale du French market 7. Le style est là aux couleurs douces 8. Cet édifice abrite un restau cajun/créole à un angle du Jackson square, un endroit surement unique aux USA car on se croirait dans une ville espagnole avec des trottoirs avec arcades
6. La station centrale du French market 7. Le style est là aux couleurs douces 8. Cet édifice abrite un restau cajun/créole à un angle du Jackson square, un endroit surement unique aux USA car on se croirait dans une ville espagnole avec des trottoirs avec arcades

6. La station centrale du French market 7. Le style est là aux couleurs douces 8. Cet édifice abrite un restau cajun/créole à un angle du Jackson square, un endroit surement unique aux USA car on se croirait dans une ville espagnole avec des trottoirs avec arcades

Le soleil éclaire enfin la ville et soudain m'apparait la beauté des bois colorés, les reflets rouges des briquettes, les torsades des balcons à l'espagnole, les fleurs de lys qui ornent les murs et rappellent qu'ici une royauté est passée. Je m'approprie cette ville qui hier soir me repoussait. Les balayeurs évacuent les déchets des soulards de touristes noctambules, tout doit être propre pour l'arrivée des prochains. Dans des encoignures de portes, des gens dorment à même le sol. Une grosse misère est présente ici et ne doit pas être occultée par ce qui fait que NO est attractive. Avant de finir ma course, je passe par le parc Louis Armstrong, qui comme Sydney Bechet est né ici, tout comme les frères Marsalis. Le jazz est un gros composant de cette ville maritime. En sillonnant Bourbon street, on entend les live bands répéter les standards. Cette chaleur humaine, même si un peu faussée par le tourisme, donne envie de revenir ici et y passer plus de temps. Comme quoi, il ne faut pas toujours se fier à sa première impression.

So far, so good

9. Deux gros bateaux à roue à aube sont dans le port, derrière eux le ciel est en feu 10. Le fameux marché qui n'ouvre qu'à 10h. Tout parait joli, mais à gauche le long du mur un homme a dormi là. 11.Les artistes sont presque prêts, le tuba n'attend que ça,  pour accueillir les touristes venus prendre un café noir
9. Deux gros bateaux à roue à aube sont dans le port, derrière eux le ciel est en feu 10. Le fameux marché qui n'ouvre qu'à 10h. Tout parait joli, mais à gauche le long du mur un homme a dormi là. 11.Les artistes sont presque prêts, le tuba n'attend que ça,  pour accueillir les touristes venus prendre un café noir
9. Deux gros bateaux à roue à aube sont dans le port, derrière eux le ciel est en feu 10. Le fameux marché qui n'ouvre qu'à 10h. Tout parait joli, mais à gauche le long du mur un homme a dormi là. 11.Les artistes sont presque prêts, le tuba n'attend que ça,  pour accueillir les touristes venus prendre un café noir

9. Deux gros bateaux à roue à aube sont dans le port, derrière eux le ciel est en feu 10. Le fameux marché qui n'ouvre qu'à 10h. Tout parait joli, mais à gauche le long du mur un homme a dormi là. 11.Les artistes sont presque prêts, le tuba n'attend que ça, pour accueillir les touristes venus prendre un café noir